dimanche 21 juin 2009

FETE DE L'ECOLE : NOUS COMPTONS SUR VOTRE AIDE !!

La fête de l'école aura lieu cette année vendredi 26 juin.
Ouverture des portes à partir de 18h00.

1. Les enfants commenceront ce moment festif dès l'après-midi avec les enseignants.
Un goûter leur sera proposé dans le courant de l'après-midi et les enseignants comptent sur nous pour apporter quelques pâtisseries
(comme d'habitude, évitons crèmes et autres denrées qui ne résisteraient pas à la chaleur et causeraient une rupture de la chaine du froid!)
Ce qui ne sera pas consommé pourra être vendu le soir, merci de votre participation!!

2. Un temps de jeux est prévu de 18 à 20h00 et nous avons besoin de vous pour tenir et animer les stands suivants (par tranche d'1 heure):
- tournoi de baby-foot
- twister
- vise le clown (lancer de balles)
- Tilt! (jeu d'adresse)
- espace "puissance 4" (jeux de société)
- jeu du miroir (parcours d'obstacles réalisé en marchant à l'envers)
- pêche aux canards (pour les plus petits ou les petits frères et soeurs)
Merci de vous inscrire!
Le panneau d'inscription est installé juste après la porte d'entrée de l'école sur le tableau d'affichage, n'hésitez pas à entrer et vous inscrire!
Nous avons également besoin de volontaires pour tenir la buvette et s'occuper du barbecue

3. Nous n'avons pas pu trouver de barbecue de collectivité et nous sommes à la recherche de barbecues afin de pouvoir faire griller les saucisses en temps record!!
Si vous pouvez nous prêter le vôtre, merci de nous en informer et le déposer à l'école le jeudi soir ou à partir de 17h vendredi.
Nous avons pour l'instant 3 petits barbecues mais 2 ou 3 supplémentaires seraient les bienvenus!!

Si vous êtes disponibles dès 17h, merci de venir donner un coup de main aux parents qui se sont déjà portés volontaires pour installer les stands, tables et chaises...
Plus on est de fous....

A vendredi!
Les enfants et nous comptons sur vous!

Les parents et enseignants, organisateurs de la fête de JJ1 élémentaire.


compteur pour blog

SOUTIEN AUX DESOBEISSEURS


RASSEMBLEMENT DEVANT L'INSPECTION ACADEMIQUE
9 rue des Normaliens fusillés à Dijon

MARDI 23 JUIN A 12H30

EN SOUTIEN A ERWAN REDON MENACE DE LICENCIEMENT
ET EN SOUTIEN A TOUS LES DESOBEISSEURS

Pour plus de précisions: http://www.soutienerwanredon.org/

mercredi 17 juin 2009

Compte-rendu de l'AG nationale "école en danger" le 13 juin à TOULOUSE

Le 13 juin 2009 s’est tenue à Toulouse la cinquième AG nationale de la coordination Ecole En Danger. Ecole en Danger regroupe des collectifs de salariés de l’éducation et de parents mobilisés, créés dans tous les départements, pour la plupart depuis la dernière rentrée des classes, pour favoriser la mobilisation de tous contre les réformes qui touchent l’école publique.


Ce 13 juin, 12 départements étaient représentés (dont les collectifs de Côte d'Or), et 23 avaient adressé la synthèse des actions réalisées depuis janvier, ainsi que des propositions d’actions. Etaient également présents des délégués d’autres collectifs (enseignants désobéisseurs, Collectif national de résistance à base élèves, Sauvons les RASED). Par ailleurs, un représentant des étudiants en lutte, et un délégué du mouvement de lutte interprofessionnel (Interpro) ont témoigné des actions qu’ils avaient réalisées.


La difficulté à agir et la fatigue ont constitué le premier des constats. Plusieurs raisons à cela :


- la multiplicité des attaques contre le service public de l’Education : Rased, Aide personnalisée, Evaluations CE1 et CM2, EPEP, semaine de 4 jours ou 4 jours et demi, IUFM, Base élèves, chaque mot correspond à une attaque, à laquelle il faut répondre


- la répression à l’encontre des enseignants


- l’intimidation des parents


Nous pensions engager une course de vitesse contre ces réformes et le gouvernement ; nous sommes dans une course de fond. Il nous est pourtant apparu très vite que notre attachement à l’école publique nous amenait à agir à deux niveaux : sur le refus des réformes, mais aussi sur la réflexion de fond, à partager avec les citoyens, au premier chef, les parents et les enseignants.


Le gouvernement n’a pas reculé sur les réformes.


Néanmoins, les parents et enseignants ont des motifs de satisfaction. Tout d’abord, celle d’avoir créé, à travers la France, des collectifs mixtes de parents et d’enseignants, alors que cohabitaient, jusqu’à présent, des syndicats d’enseignants et des fédérations de parents, qui n’agissaient pas de manière aussi imbriquée.


Seconde satisfaction, celle d’avoir impulsé 4 actions nationales depuis janvier et mobilisé les collectifs de plus de 50 départements actifs :


- le 10 mars, une journée nationale de mobilisations et de grèves pour la défense du service public d’éducation, avec de nombreuses réunions d’information ou nuits des écoles en fin de journée


- le 2 avril, la journée nationale de résistance de la maternelle à l’université et de refus de la précarité dans l’éducation, avec, pour Toulouse, une marche aux flambeaux à 5 cortèges (200 écoles, 5000 personnes)


- le 17 mai, la journée des pique-niques de défense du service public de l’éducation


- le 26 mai, la journée nationale Gilets Jaunes, et la participation de certains collectifs de Haute-Garonne à des actions inter-luttes


Une mobilisation aussi forte et aussi imaginative autour de l’école n’a pas eu lieu en France depuis 1995, et encore était-elle portée principalement par les fédérations de parents et les syndicats d’enseignants. Ce mouvement est donc inédit.


Ce 13 juin, la coordination Ecole en Danger a appelé aux actions suivantes :

- Avant la sortie des classes, un soutien absolu à Erwan Redon, enseignant des Bouches-du-Rhône menacé de licenciement, avec deux temps de mobilisation, le 23 juin dans les départements, et le 7 juillet à Marseille.

- Cet été, les parents des collectifs Ecole en Danger pourront se rendre visibles grâce aux gilets jaunes, et aux pare-brise des voitures, en affichant le logo caractéristique (le triangle de chantier, montrant des enfants qui dévalent une pente raide au bas de laquelle ils tombent) ; de plus, les parents continueront à informer sur les festivals et sur les manifestations comme le tour de France cycliste.

- Le premier jour de la rentrée scolaire, un café convivial attendra les parents qui amènent leurs enfants, les gilets jaunes seront de sortie, et ce sera l’occasion de proposer la signature d’une pétition (papier et en ligne) de refus des réformes mise en place par Ecole en danger.

- Enfin, Ecole en Danger soutient toute forme d’opposition au passage des évaluations CE1 et à la remontée des données.


Enfin, pour mémoire, voici l’accueil édifiant de Xavier Darcos aux collectifs de parents venus l’accueillir lors d’un passage à Bordeaux (9 mars 2009) : « Tiens ! Voilà encore ce peuple braillard, gavé de tout » Rappelons qu’il était Cap Sciences et qu’il intervenait dans le cadre de la signature d’une convention pour la promotion de l’égalité dans le système éducatif.

On croit entendre un noble, jaugeant le Tiers-Etat. Un homme sincèrement attaché à l’égalité des enfants devant l’accès au savoir ne peut pas afficher un tel mépris.

La prochaine rencontre de la Coordination Ecole en Danger aura lieu fin septembre à Strasbourg ou Bordeaux.

BASE ELEVES CONDAMNE PAR L'ONU

Réuni le 11 juin, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU a vivement critiqué le fichier national Base élèves. Il demande des modifications qui altèreraient de façon déterminante le fichier.

"S'agissant de Base élèves 1er degré, le Comité apprécie le fait que l'Etat partie ait retiré les données sensibles incluses au départ. Mais, les objectifs de cette base de données et son utilité pour le système éducatif n’étant pas clairement définis, le Comité est préoccupé par l’utilisation de cette base de données à d’autres fins telles que la détection de la délinquance et des enfants migrants en situation irrégulière et par l’insuffisance de dispositions légales propres à prévenir son interconnexion avec les bases de données d’autres administrations". C'est une véritable condamnation qu'a prononcée le 11 juin le Comité des droits de l'enfant de l'ONU. La visite de Nadine Morano à Genève pour répondre aux questions du Comité n'a pu empêcher la publication de ce cinglant rapport.

Le comité exige deux mesures qui pourraient modifier profondément Base élèves. D'abord que les parents aient un droit de rectification et d'effacement du fichier. Ensuite il insiste sur la nécessité de sécuriser les accès au fichier.

Dès sa publication, cet avis a fait le tour des enseignants qui refusent Base élèves depuis des années. Le Collectif national de résistance à Base élèves (CRBE) s'est dit "réconforté dans son combat contre le fichage des enfants" à la lecture des observations finales du Comité des Droits de l’enfant de l’ONU. Certains de ses membres font l'objet de sanctions ou vont prochainement passer devant des commissions disciplinaires pour ne pas saisir le fichier. La décision de l'ONU affaiblit profondément ces procédures.

jeudi 11 juin 2009

CONSEIL D'ECOLE DU 3EME TRIMESTRE

Madame, Monsieur,

Le 3ème Conseil d’Ecole aura lieu le 23 juin prochain. Nous y évoquerons les thèmes que vous souhaitez voir abordés.
Nous sommes à votre disposition pour toute question, remarque ou suggestion.
N'hésitez pas à nous en faire part par email : parents.elementaire.jeanjaures1@googlemail.com

Vous pouvez également nous retourner le coupon-réponse (qui sera distribué en classe) par l’intermédiaire de votre enfant ou dans la boîte aux lettres de l’école avant le 22.06.

Les Représentants des Parents d’Elèves (en élémentaire)

dimanche 7 juin 2009

Organisation de la fête de l’école

La réunion du 18 mai a permis de dessiner les nouveaux contours de la fête de l’école qui se déroulera cette année un vendredi (26 juin 2009).
Parents et enseignants présents à la réunion ont retenu les propositions suivantes :
- les enfants (les plus grands notamment) participeront à l’installation des stands de jeux (voire leur création s’ils le souhaitent) et les animeront pour les autres enfants de l’école dans le cadre d’un après-midi banalisé avec les enseignants, suivi d’un goûter.
- à 16h50, les enfants rejoindront leurs parents ou iront à la garderie afin que les parents volontaires puissent installer de nouveaux stands, la buvette, etc…
- ouverture des portes à 18h00 aux enfants accompagnés de leurs parents pour environ 1 heure et demie de jeux (nous aurons besoin de volontaires pour tenir les stands comme chaque année!)
- exposition des travaux réalisés en art plastique par les élèves
- buvette et restauration légère sur place à prix très modérés (saucisses, merguez, avec possibilité viande halal) pour clore la soirée de manière conviviale avec tous les parents.

La prochaine réunion aura lieu jeudi 11 juin à 20h00, à l’école, nous comptons sur votre présence afin de finaliser l’organisation de cette fête de fin d’année! Toutes les bonnes volontés sont attendues…
Nous faisons appel à votre réseau en ce qui concerne le prêt d’une sono et d’un congélateur pour la fête.
Nous aurons également besoin de quelques volontaires pour installer la buvette l’après-midi.
Merci de bien vouloir retourner également ce coupon-réponse afin que nous puissions prévoir approximativement les quantités nécessaires lors du barbecue
+
Vos propositions / disponibilités pour la fête

mercredi 3 juin 2009

La France au rapport devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) du 20 novembre 1989, ratifiée par la France en 1990, impose tous les quatre ans, d’exposer au Comité des droits de l’enfant des Nations unies de quelle manière elle met en œuvre la convention.

Le gouvernement français a déposé le 10 septembre 2008 (avec un an de retard) un rapport de 231 pages. Des associations – la LDH, DEI-France, le Collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE) – ont produit des rapports alternatifs. Le rapport alternatif de DEI

Le 24 février 2009, le Comité a adressé à la France une demande d’information, à laquelle elle a répondu le 21 avril par un dossier complémentaire.

Le 26 mai 2009, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, présidé par Madame Yanghee Lee (République de Corée), a rencontré la délégation française conduite par Nadine Morano, secrétaire d’État à la Famille. Les ONG (DEI, ATD Quart Monde, France Terre d’asile, le CNRBE …) ont pu assister à cette séance publique mais elles n’avaient pas le droit de s’exprimer. Pendant les pauses, elles devaient s’approcher des membres du Comité pour qu’ils puissent interpeller la France sur certains points (ce qu’elles ont fait !).

La séance a débuté par une présentation de Mme Morano montrant que la France est un bon élève dans le respect des droits reconnus aux enfants. La ministre déclare qu’« en matière d’éthique, la France est exemplaire », et qu’elle respecte de façon intégrale 11 des 54 articles que comporte la CIDE et que leur mise en œuvre est incluse dans toutes les politiques publiques (notamment dans la politique de la famille).

I- Le Comité interroge la France

Après avoir fait remarquer le retard d’une année dans la remise du rapport, le Comité a exprimé le regret que le rapport de la France n’ait pas été préparé avec des ONG ou des associations, qu’il n’ait pas été présenté à la société civile, que les territoires d’outremer aient été oubliés (discriminations ou conditions différentes provoquent des situations différentes ?).

Le Comité regrette également que 11 des articles sur 54 seulement créent des droits pour les enfants et que la France ne tient peu compte de ses recommandations, les dernières ayant eu aucunes conséquences. Les justifications internes pour se dispenser de certains articles ne sont pas très recevables.

Quelle est la promotion officielle du rapport ? Sur un site ? Quelle diffusion ?

La présentation du rapport devant l’assemblée nationale est-il prévu ? Une délégation parlementaire aux droits de l’enfant ? Le comité demande à la France quelles mesures elle envisage de prendre pour permettre « que s’engage un grand débat national sur les droits de l’enfant ».

Le Comité regrette l’absence d’un organisme national de coordination des droits de l’enfant avec un plan national d’action. Regret aussi qu’il n’y ait pas de politique globale spécifique concernant l’enfant, celui-ci étant toujours traité dans le cadre de la politique familiale.

Selon les experts du Comité, la grande majorité des enfants en France sont totalement ignorants de leurs droits. Le fait que les adultes insistent sur le fait que les enfants ont des droits mais également des devoirs montre l’incompréhension de ce que sont les droits de l’enfant. D’où la nécessité de former les professionnels de l’enfance à la CIDE dans la lettre et dans l’esprit.

Le Comité regrette également que le mot « mineur » remplace dorénavant le mot « enfant » dans les textes.

L’Art. 12 « Associer les enfants aux décisions », En France, l’enfant doit demander d’être entendu, mais les enfants sont-ils bien informés de l’art. 12 de la Convention ?

La présidente du Comité regrette l’absence d’auto-analyse critique de la France, les préoccupations sont noyées dans les annexes. Au vu du rôle international de la France, il faut mettre la barre haute. Un beau texte sans mesures concrètes ne suffit pas, le dire et le faire ne coïncide guère.

Elle s’est déclarée « fascinée par les événements de l’actualité en France », Les experts souhaitent que la France continue dans la voie du plus grand respect possible envers la Convention.

Les rapporteurs du Comité ont invité la France à prendre en compte les conclusions et recommandations qui seront formulées le 12 juin, et il a demandé de veiller à ce que « l’important travail législatif » ne soit pas l’occasion d’un recul. Ils ont insisté sur la nécessité « d’une politique globale de l’enfance » et ils ont souligné une fois de plus le « problème crucial de l’immigration et des enfants non accompagnés et la politique des minorités en France ».

II- Les principaux sujets abordés

L’efficacité de la justice (la France est 23e en Europe). La justice des mineurs et les projets de lois : les mineurs de 16 et 17 ans, même récidivistes, ne doivent pas être jugés comme des majeurs. L’excuse de la minorité disparaît en cas de récidive. Des mesures rétributives, restauratives seraient des sanctions qui resocialiserait davantage les enfants.

Privation des libertés : comportements attentatoires à la dignité lors des gardes à vues, suicides en prison ; 37 centres fermés. Quelles sont l’effet de ces centres , qui s’en occupe, des éducateurs ? Quels sont les liens avec leur famille ?

La place des enfants dans la mise en œuvre de la politique migratoire et les situations qu’ils endurent, notamment dans les centres de rétention administrative. Le Comité souhaiterait le retour « du jour franc » pour les demandeurs d’asile. L’expertise de l’âge ?

Quelle sera la (nouvelle) mission des policiers dans les établissements scolaires : seront-ils là pour ficher ?

La pauvreté : 1 million d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté (avec les critère de la France, avec ceux de l’U.E ce serait nettement plus). Le comité demande ce que fait le gouvernement face à ce problème : « il n’y a pas de budget, il n’y a pas de plan. » avec la crise des craintes que cette situation s’amplifie.

La santé des adolescents préoccupe le comité. En France l’enfant est « objet » de soin et non « sujet ». Pour quelles raisons le nombre de suicides est-il si élevé ? Le comité pense qu’une valorisation de l’estime de soi serait plus efficace que la médication ou la répression. Le développement de l’enfant, quelles informations vers les parents ?

L’attitude de la police face aux jeunes.

Les enfants soldats : la France devrait interdire les ventes d’armes susceptibles d’être, de par leur taille réduite, utilisées par des enfants dans des conflits armés.

La violence à l’école : violences entre enfants, à l’égard des enfants, la violence des enfants. Quelles préventions ?

L’abandon scolaire : quelles études ? quelles recherches ? L’abandon scolaire concerne tous les enfants, Quelle 2e chance. Il manque des données sur les non diplômés, le chômage des jeunes. Quelle est la promotion de l’estime de soi dans les écoles ?

Les châtiments corporels : campagne de l’Europe, quand une loi en France ? Quelle information, éducation pour promouvoir d’autres formes de sanction ? La campagne européenne va plus loin que la fessée, c’est une violence émotionnelle.

Le dispositif « Base élèves » ne parait pas clair au Comité qui note le doute exprimé par des associations concernant la protection des données, ainsi que l’absence d’informations des parents sur cette collecte.
Une commissaire précisera que la recherche a besoin de données, « pas de données personnelles mais ventilées au niveau de la recherche pour aider à la connaissance ».

La législation française sur l’adoption n’est pas conforme à la Convention de La Haye. l’adoption est une exception et non un programme de coopération, les « ambassadeurs » de l’adoption représente une troisième voie qui prête à confusion. Le projet que certains placements judiciaires puissent être adoptables représente un danger, celui de devenir un « approvisionnement » d’enfants adoptables.

III- Quelques réponses de la délégation française

L’intérêt supérieur de l’enfant est au centre des préoccupations de la France et l’avis consultatif de la Défenseure des Enfants est toujours pris en compte.

La CIDE est dans les programmes de l’école primaire et dans ceux du secondaire. (réactions sur le banc des ONG !)

Il y a aussi des journées commémoratives : esclavage, misère, droits de l’enfant … et le 20e anniversaire le 20 novembre sera une « journée de sensibilisation »

Concernant les centres de rétention administrative, la France ne sépare pas les enfants des parents. Dans ces centres, chaque mineur a droit à une assistance (un « administrateur ad hoc ») chargé de l’assister et de le représenter ; désigné par le parquet, il est issu d’une association agréée. (réactions sur le banc des ONG)

Le gouvernement travaille à la réforme de l’ordonnance de 1945, en vue de créer un code de justice pour les mineurs. Il consulte, sur la base du rapport de la commission Varinard, notamment les organisations syndicales.

Le but est entre autres de déterminer un âge plancher pour la responsabilité pénale, qui pourrait être de 13 ans. La France affirme la primauté de l’éducatif sur le répressif.

Pour les châtiments corporels, il n’y a pas lieu de modifier l’arsenal législatif, il y en a assez pour répondre à la maltraitance, aux carences éducatives. Accompagnement de la parentalité.

Les policiers dans les établissements ont un rôle de prévention dans un climat de confiance (réactions).
Aucune interpellation n’est faite à la sortie ni à proximité des établissements scolaires pour éviter de heurter les sensibilités. Il est néanmoins nécessaire de pouvoir faire des recherches d’enfants, parfois victimes du comportement de leurs parents – par exemple à l’occasion d’une immigration déstabilisante.

Base élèves : le ministère a tenu compte des polémiques qui se sont développées, et, après « échanges et consultation » il en a retiré de nombreuses données. Le fichier « tel qu’il existe maintenant ne pose plus aucune difficulté », et ce dispositif est important pour le respect de « l’obligation scolaire ».

La délégation française a détaillé de nombreuses mesures dans le domaine scolaire (la lutte contre l’échec, l’illettrisme et l’absentéisme, la promotion de la santé, la prévention, les dispositifs relais pour faciliter les retours après les exclusions jugées trop fréquentes, les réseaux ambition et réussite qui concernent 5% des élèves …). Le fichier CIVIS mis en place pour le suivi des violences. Une académie expérimente un fichier d’enquêtes de victimisation, portant sur le sentiment d’insécurité ressenti par les élèves, les équipes enseignantes.

Catherine Chabrun
Responsable des publications de l'ICEM-pédagogie Freinet
Chargée de mission aux Relations extérieures